les « Maupilier » du Pays Gavache

Les « Maupilier » du Pays Gavache : Coutras-Puynormand 33

Dans un passionnant tiré-à-part joint au bulletin n° 70 Frédéric Richard-Maupillier relate la découverte d’une branche retrouvée, celle des « Maupilier » de Coutras.

Grâce à ses contacts avec des passionnés d’histoire de Coutras, Frédéric nous en apprend beaucoup sur le monde des gavaches.

« …La guerre de Cent ans s’achève sur ces terres de Guyenne en 1453 par la célèbre bataille de Castillon. Les Anglais sont chassés de France, mais la Guyenne sort de cette épreuve dépeuplée et appauvrie. Il n’y a d’autres solutions pour faire revivre le pays que de faire appel à l’immigration. Cet appel est lancé par les seigneurs locaux et d’abbayes avec la promesse d’avantages aux nouveaux arrivants.

A ces appels répondirent en autre des gens du centre-ouest : l’Anjou , le Poitou et la Saintonge et en particulier des « Maupilier » parmi eux. Les gascons les trouvèrent étrangers à leur coutume, à leur façon d’être et à leur parler, ils les appelèrent « gavaches » ; terme de mépris tiré de l’espagnol…. »

Les nouveaux venus surtout lorsqu’ils étaient nombreux, rebaptiseront les hameaux ou ils se fixent. C’est ainsi que les « Maupilier » se regroupent dans un triangle Coutras – Puymormand – St Seurin sur l’Isle et plus au sud à Pressac sur Dordogne. Ils donneront leur nom à 2 lieux-dits encore dénommés aujourd’hui : Maupilet ou Maupilé.

Pour situer géographiquement ces lieux de nos jours, pointer sur le lien :

les maupilier-branche des gavaches

 Réflexion incidente sur l’écriture du patronyme.

 Certains s’étonneront peut-être de l’écriture du patronyme employé en titre, puis dans le texte. L’écriture de notre patronyme s’est transformée comme tous les patronymes, au cours des siècles. Si notre famille était issue d’un même tronc généalogique et géographique, cette question de l’écriture resterait accessoire. Or, tel n’est pas le cas. Les « Maupilier » se répartissent entre 3 branches, voire plus, sans que le lien intangible soit établi formellement nonobstant les hypothèses. Tant qu’il en sera ainsi, il sera prudent de respecter chaque fois qu’un individu est répertorié, l’écriture de son nom tel qu’il est consigné dans les actes.

Or, en l’état de nos recherches, il semble raisonnable de penser, comme Frédéric nous l’explique, que les « Maupilier » de la branche des gavaches venaient vraisemblablement de la région de Mortagne. Pour autant, nous ne sommes pas en mesure de préciser les familles qui sont parties de Vendée. Cela se situe, à une époque, ou juste avant, il n’est pas interdit de penser que l’on peut situer l’arrivée de « Maupilier » de Lorraine dans la région de Mortagne.

Les « Maupilier » qui sont arrivés de Lorraine sont des « Maupilet ». Cette écriture sur place en région de Mortagne deviendra « Maupillé» et « Maupilé » en Mayenne.

C’est cette ambivalence d’orthographe que nous retrouvons dans la désignation de nos lieux-dits « Maupilier ». Et cela doit nous interpeller.

Est-ce un contre exemple, il a été relevé le mariage de Henriette Maupilet et de Drouillet Claude le 29/10/1726 à Prunoy (89).

Acte en main, il est plus exact d’écrire Maupilé et Drouilet. Alors de quel coté, faut-il rechercher l’origine d’Henriette de celui de la Lorraine ou déjà de l’Orléanais-Gâtinais, par Bourgogne interposée ???

Nous devons donc être toujours particulièrement attentif au relevé des noms et si nous voulons employer une écriture générique « Maupilier », conservons précieusement l’écriture factuelle, témoin d’une possible origine familale et/ou géographique : Maupilet ou Maupilé…..

 

 

 

 

 

 


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à suivre….

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