La branche MCM, petit rappel historique

Petit rappel historique sur la branche M.C.M

Article écrit par F et Ch A et publié dans le bulletin n°46-47 de décembre 1998

L’origine
 

L’origine de la branche M.C.M (Mortagne – Courlay – Moncoutant) que l’on nomme aussi plus communément « branche des Deux-Sèvres » reste mystérieuse. Elle prend naissance à Moncoutant avec Absalon Maupillier.

Ce dernier est né vraisemblablement vers 1608. Nous ignorons où. Peut-être venait-il des environs de Mortagne–Saint Christophe ? Berceau des Maupillier. Mais son acte de baptème, s’il existe encore,n’a pas été retrouvé. Ses parents restent donc un mystère. Epoux de Louise Bichon, il ne semble pas s’être marié dans les environs de Moncoutant (mais des recherches plus approfondies sont encore nécessaires). Cette union eut lieu avant 1643 (date de naissance de sa fille aînée Michelle) ; Absalon et sa famille s’installant à Moncoutant avant 1652 (date de décès à Moncoutant de son fils Jean, première trace connue à ce jour).

Absalon eut au moins sept enfants, ancêtres de toutes les branches M.C.M connues …..

Où ?

La descendance d’Absalon est importante, et de Moncoutant, elle se répandit sur toute la moitié nord des Deux-Sèvres.

De Moncoutant, ils gagnèrent Courlay, Le Pin, Brétignolles, Chanteloup….Pius de Courlay, ils passèrent sur Terves, Combrand, et au-delà s’installèrent même à Mouilleron-en-Pareds en Vendée…etc (dans son ouvrage, Maurice Maupilier a bien expliqué la dispersion géographique de cette branche).

Mais de nombreuses recherches restent à accomplir sur certaines familles encore mal connues et que l’on trouve à La Ronde, Saint Join de Milly, Parthenay, Thouars, Le Breuil Bernard, Saint Aubin de Rbaubigné, La Forêt sur Sèvre, Beaulieu sous Bressuire…

Les maisons de famille

Dans ces nombreuses villes et villages, les Maupillier ont vécu de nombreuses générations dans la même maison. Mais si certaines maisons ont effectivement abrité les Maupillier et leurs descendants durant une longue période (le Bourdeau du Pin ou la Maison Neuve de Courlay, et le Bourdeau de Moncoutant par exemple), le record est très largement battu par les Touches de Moncoutant où ils sont signalés dès la fin du 17° siècle et sont toujours présents en 1811.

Quels métiers ?

Les métiers de ces Maupillier des Deux-Sèvres sont variés même si l’on retrouve, comme partout, un nombre important de cultivateurs, laboureurs, métayers…Mais quelques familles se sont distinguées, en fondant de véritables dynasties professionnnelles. Ainsi, les Maupillier du Pin sont-ils maçons de père en fils durant de nombreuses décennies. Le premier maçon de cette famille fut Louis (1647-1707) fils d’Absalon ; au milieu de notre XX°siècle, des descendants de ce Louis exercaient encore ce métier…Mais c’est en vérité tous les corps de métier que l’on retrouve dans cette branche M.C.M, de la terre à l’artisant, du commerce au notariat….Absalon lui-même était « marchand-tissier » (tisserand).

Quels prénoms ?

Les Maupillier de la branche M.C.M restent très classiques dans le choix de leurs prénoms. Les trois prénoms les plus souvent usités sont en effet Marie (140 fois de 1701 à 1917), Pierre (70 fois de 1673 à 1906), Jean (55 fois de 1639 à 1879) et son féminin Jeanne (52 fois de 1644 à 1893). Suivent François, Louis et Jacques.

En cela, ils ne se distinguent guère de la moyenne des Français. Mais pourtant quelques prénoms moins courants se caractérisent par leur fréquence sur une courte période. C’est le cas par exemple d’Alexandre (12 fois de 1831 à 1885), pourquoi, cette mode?

Sur une période sensiblement voisine (1836 – 1895), on trouve également 13 fois Henri.

Doit-on voir là un choix politique? Henri de Bourbon, devint en effet un prétendant au trône de France (en tant que petit fils de Charles X) très populaire dans l’ex-Vendée militaire. Titre qu’il revendiqua sous le nom d’Henri V, à la miort de son pêre le Duc de Berry en 1836 ! Il décéda en 1883…Il faut préciser que dans le reste de la France, l’âge d’or de ce prénom est de 1890 à 1920 en restant toutefois un prénom peu usité.

Les Maupillier dans l’histoire

Comme dans tout l’ouest;, la période révolutionnaire fut particulièrement difficile pour les Maupillier des Deux-Sèvres dont plusieurs membres participèrent à la guerre civile dans les rangs des armées vendéennes, alors que d’autres tombaient sous les sabres républicains.

Ainsi Pierre Maupillier, notaire, dut fuir l’insurrection avec sa femme et sa fille ; se réfugiant à Moncontour dans la Vienne.

L’époux de Jeanne Maupillier, de Courlay, Joseph Charrier fut dénoncé en 1793 comme membrre du comité royaliste de Courlay, et proche des fameux frères Texier, officiers royalistes.

Pierre Maupillier, du Breuil-Bernard, rejoignit également la révolte. Capturé, il fut condamné à mort et exécuté le 3 mars 1794 à Niort.

Marie Elisabeth Maupillier, épousa Pierre Antoine Vrigneau de Courlay en 1779?. La famille de ce dernier s’engagea particulièrement dans les rangs vendéens. Versant également son sang.

Le plus célèbre de tous les combattants vendéens de la famille reste Jacques Louis MAUPILLER, natif de Chanteloup, immortalisé par la comtesse de La Rochejaquelein qui fit son portrait et dont le personnage inspira le créateur du spectacle du Puy du Fou.

Beaucoup d’autres membres de cette famille subirent violemment le choc de la Révolution. Sur la période 1780 – 1789, nous connaissons à ce jour environ 63 Maupillier. Sur la période 1790 – 1799, ce nombre chute à 42….évidemment ces statistiques sont faussées par les documents disparus ou non encore découverts. Mais ils restent représentatifs des pertes dues à la guerre civile.

Que reste-t-il à découvrir ?

La branche des Deux-Sèvres paraît déjà énorme (plus de 800 individus de référencés) ; mais il semble évident que nous n’en connaissons pas la moitié. Cette branche M.C.M se caractérise en effet par une importante descendance féminine, encore très largement inconnue.

Les recherches en cours font régulièrement découvrir des familles que l’on rattache avec difficulté (La Forêt sur Sèvre, La Ronde, Le Breuil Bernard, Thouars etc). Les nombreux registres égarés ou détruits du nord des Deux-Sèvres ne facilitant pas la tâche des chercheurs. De nombreux fonds d’archives restent à dépouiller et le travail est énorme. Il en est de même pour les minutiers des notaires si riches en général sur l’histoire de cette famille, lorsqu’ils sont déposés aux archives. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. (nous cherchons en particulier, les minutes du notaire Fradin de Moncoutant XVII – XVIII ° auprès duquel furent dressés plusieus actes Maupillier)….

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