Pierre Maupillier, condamné à mort

Maurice Maupilier a consacré, dans son livre « Histoire des Maupilé », le chapitre V aux événements révolutionnaires en Vendée. Dans ces pages, il précise d’un point de vue tant historique que généalogique, la liste des « Maupilé » qui en furent victimes.

Je cite cet extrait :

4. Certainement exécutés : un Maupillier cité sans prénom par Lièvre, en son histoire des Deux-Sèvres. Il aurait été exécuté en même temps qu’un Deguil, charbonnier.
Cité à propos des soulèvements bressuirais : la référence est perdue, mais il n’y a pas lieu de douter du texte (commission militaire de Niort, sans doute) : un pierre Maupillier, écrit Maupellier, tisserand au Breuil-Bernard, âgé de 54 ans, contre-révolutionnaire, exécuté le 8 pluviose an 2 (27 janvier 1794). Une Jeanne Maupillier du Breuil-Bernard épouse un Louis Fazilleau en 1810. 

Jean-Philippe Poignant, nous donne l’occasion de revenir sur ces événements en nous communiquant 2 documents concernant Pierre Maupillier de la branche MCM (cliquez sur les icones pdf) :

– le premier PierreMaupillier.pdf dans lequel, il lui est donné ordre de rendre une jument ​
– le second, jugement du tribunal criminel des Deux-Sèvres, le condamnant à mort Jugement-Pierre-Maupillier2.pdf

Jean-Philippe Poignant précise :

– Pierre Maupillier n’a pas été condamné mais est destinataire d’un ordre pour rendre la jument. Comme il était sans doute préposé aux vivres et à la logistique pour le comité royaliste de Moncoutant-Breuil Bernard, ce texte est un ordre militaire écrit par un des frères De Hanne de la Saumorière, famille noble de Moncoutant. Cela ne veut pas dire que c’est lui qui s’est emparé de la jument.

– En 1810, mariage au Breuil Bernard célébré entre mes ancêtres Pierre Fazilleau et Françoise Maupillier

– Pierre Maupillier a été jugé le 27 janvier, mais exécuté le 3 mars 1794 place de la Brêche où était la guillotine avec un trentaine d’autres condamnés. Il ne lui est reproché aucune mort d’homme, mais sa simple participation aux événements et à l’approvisionnement, notamment dans le cadre du pillage des maisons des responsables républicains de Parthenay en juin 1793.

– Comme indiqué, c’est bien le tribunal criminel de Niort qui l’a condamné et non pas une commission militaire. Cela veut dire qu’il a été arrêté ( et non pas fait prisonnier au combat),  sans doute sur dénonciation fin décembre 1793 avec au moins une vingtaine de divers habitants des environs de Moncoutant, dont le maire de Pugny Clément Cendre, également de ma famille.

Je cherche avec un groupe d’amis généalogistes regroupés au château de Pugny à connaitre et comprendre les circonstances de cette rafle. Je reviendrai vers vous dès que cela sera possible sur ce sujet.

Comme ce sont des extraits d’archives publiques avec une mise en ligne réglementée, je vous remercie d’y ajouter les mention suivantes.

Document 1 : extrait du lot 1 L837 des archives départementales 49 à Angers. Cet extrait est mentionné dans le livre  » La Vendée et les Vendéens » de Claude Petitfrère page 207.

Document 2 : extrait des archives en ligne départementales de Vendée. Archives de la guerre de Vendée conservées aux archives nationales, ref AN BB/3/15-27

*****

Vous pouvez retrouver Pierre Maupillier dans « l’arbre des maupilé ». Ces documents nous renseignent sur l’activité et le domicile de l’intéressé. Ainsi que sur les aléas de sa vie d’homme. (cliquez sur l’onglet « Famille », pour voir les liens de famille)

Vous noterez également les différentes orthographes du nom, variation qui peuvent intervenir au sein d’un même acte.

Vous pouvez, lecteurs (adhérent ou non de l’association) contribuer à l’enrichissement de ces données en nous faisant part de vos remarques ou en nous communiquant tous documents utiles à la découverte de l’histoire et de la généalogie familiale.

N’hesitez pas également à aller d’un site à l’autre : du site N3B à celui de l’arbre des Maupilés et inversement.

Retour en haut