La vie est rude à bord des navires. La promiscuité des hommes est totale, l’humidité permanente. Certains marins ont déserté avant le départ, avec leur solde et ne feront pas la campagne de l’Inde à bord du Maurepas, comme François Gallie. D’autres sont débarquées malades, comme Guilaume Daudressel, matelot, congédié le 30 novembre 1733 ou Louis Dumoulin, matelot, débarqué malade le 3 décembre 1733. Le 4 décembre 1733, deux soldats de Lorient, viennent renforcer le contingent à bord du navire
Les conditions de navigation sont difficiles dans le golfe de Gascogne en hiver et les naufrages nombreux. Le navire gouverne cap sud-sud-ouest. Le 13 décembre 1733, le Maurepas fait escale dans un port de la côte atlantique, Rochefort? Bordeaux? Le navire embarque à nouveau des soldats. Claude Le Tellier, matelot, profite de cette escale pour déserter.
Noël et la nouvelle année sont fêtées en mer. Le vaisseau qui file à bonne allure passe au large du cap Finistère, dépasse Madère puis les Canaries et longe les côtes de l’Afrique. Le Maurepas atteint la rade de Saint-Louis et l’embouchure du Sénégal vers le 27 janvier 1734. Une journée de mer plus tard, le 28 janvier 1734 le vaisseau fait escale au comptoir de Gorée, une île au large de Dakar.
L’équipage s’y repose quelques temps. C’est l’occasion de charger des produits frais, de l’eau douce, et parfois des esclaves pour les vendre aux Mascareignes. Jean Baptiste fait débarquer un homme trop malade pour reprendre la mer, Jean Cortin, matelot.
Gorée est une plaque tournante du commerce triangulaire, un vaste marché aux esclaves. C’est aussi une relâche habituelle pour les vaisseaux de la Compagnie. Gorée avec ses 16 hectares, offre une escale sûre, protégeant les navires des grandes houles du large. Une fontaine d’eau douce approvisionne les navires. Le Maurepas ne repart qu’au mois de février.
à suivre….
pour plus d’informations sur Gorée, voir les sites intenet ci après :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gor%C3%A9e
http://www.senegal-online.com/francais/villes/goree/index.html