Les obligations du fermier

Vu sur le bulletin N° 32 de décembre de l’Association de la famille NAUDET.

Le laboureur qui signe un bail accepte un certain nombre d’obligations imposées par le bailleur : Gabriel BAHUAUD ou Jean Baptiste Armand MAUPILLIER, les gardes-chasses du château du Puy du Fou, sont ainsi les régisseurs du château et représentent le propriétaire en résidence à la ville (parfois même à Paris).
Il s’engage à résider sur la ferme, lui et sa femme, ce qui exclut que la terre soit laissée à l’abandon; il en jouira en bon père de famille.

Il s’engage à y apporter des meubles et des bestiaux en quantité suffisante pour en assurer une exploitation et un mesnagement (mise à profit) correct.
Il s’engage à labourer les terres comme les mieux cultivées des environs, sans en modifier l’aménagement ni intervertir l’ordre établi pour l’emblaison (les semailles) de chaque année sous peine de perte, dépens et dommages; autrement dit, il ne modifiera rien de l’aspect des parcelles.
Il s’engage à épiner et étaupiner les prés afin de les rendre commodément fauchables; il fera des rouères (fossés de drainage) et entretiendra les cours d’eau suivant l’usage.
Il promet d’entretenir le four bien car(re)lé et com(m)ode à cuire le pain à leurs frais !.
Il promet de convertir les récoltes, foin et fourrages en fumier à l’usage exclusif de la ferme.
Il promet de payer toutes les contributions foncières ou autres pour raison de ladite métairie quel que soit le prix qu’elles puissent atteindre.
Le preneur sera tenu à toutes les corvées et sujettions tant d’hommes, femmes, boeufs, charettes pour le service et dépendance du château du Puy du Fou toutes les fois qu’ils en seront requis.
Le preneur sera tenu de faire faire les soqs (socs) et les forger à la forge dudit château et moudre ses grains et pochées aux moulins en dépendant à peine d’être contraint.
Il s’engage à entretenir les bâtiments de la ferme tant à tuiles qu’à bours (paille) toutes les fois qu’il sera nécéssaire; les tuiles et chaux, fournis par les propriétaires seront charroyés à pied d’oeuvre par le preneur qui devra aller les chercher là où il lui sera indiqué.
Il promet d’entretenir les arbres fruitiers en les bêchant et de prévoir une pépinière pous assurer le renouvellement des espèces sans enlever aucune terre des jardins ni d’ailleurs pour les transporter en d’autres champs.

Acte notarié, relevé par Lionel BROUSSEAU.

cf. Les arbres de l’histoire page 148 / Soumis par Lise Châron


Erreur de frappe « N »audet au lieu de « M »audet ?  Il existe un livre Les Arbres de l’Histoire – Famille-MAUDET – 1995

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